Joël, Nahum et Habacuc ont prophétisé du temps de Manassé. Mais comme Manassé n’était pas juste, leurs noms n’étaient pas liés au sien (Seder Olam Rabbah 20).
Il était juste. Il était aussi mystérieux. On sait peu de choses sur Nahum, sauf que son livre est une vision de la chute de Ninive.
Il y a une allusion à la prise de Thèbes égyptienne par Assurbanipal en 663 avant notre ère (Nahum 3: 8-10).
De plus, il y a des références à la chute de Ninive assyrienne aux mains des Babyloniens et des Mèdes en 612.
Le livre semble avoir été composé à cette époque précipitée dans l'ancien Proche-Orient.
Nahum offre une vision – une vision puissante, éloquente et perçante – du Seigneur se vengeant des Assyriens, les oppresseurs d'Israël. Le langage est vivant et poétique:
Elle (Ninive) est vide, vide et dévastée;
Et le cœur fond, et les genoux se heurtent,
et la convulsion est dans tous les reins,
et les visages de tous sont devenus noirs (Nahum 2:11).
Il y a un joyeux sentiment de représailles qui accompagne ces trois riches chapitres prophétiques de la Bible. Nahum, exprimant peut-être la frustration de son peuple qui souffre depuis si longtemps, se réjouit de la destruction imminente de Ninive:
Malheur à la ville sanglante!
Tout cela est plein de mensonges et de rapines;
La proie ne s'en va pas.
Écoutez! le fouet, et écoute! le cliquetis des roues;
Et des chevaux cabrés et des chars bondissants;
Le cavalier chargeant,
Et l'épée étincelante, et la lance étincelante;
Et une multitude de tués, et un tas de cadavres;
Et il n'y a pas de fin de cadavres,
Et ils trébuchent sur leurs cadavres (Nahum 3: 1-3).
Nahum signifie « confort ». Ce que l'on peut déduire de cette rhapsodie virile commémorant le sort de l'ennemi rapace d'Israël, c'est que le prophète et son peuple ont été réconfortés par la déconfiture de l'adversaire assyrien.
Nahum, notre poète mystérieux et astucieux, défenseur d'Israël.